ON PEINT QUOI
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L'Humain par Cécilia Mak
Mots sur ma peinture... en ce moment
J'aime l'authenticité dans l'art et un lâcher prise au travers la couleur, le trait et la matière...
Je travaille avec des techniques mixtes qui me parlent sur le moment pour capter l'instant qui émane du sujet et que traduis .
La musique me donne un élan et une sensibilité dans ma création. J'explore également ce thème au travers des dessins, et des peintures.
L'humain
Une rencontre particulière avec chaque modèle, une personne qui accepte de poser nu ou pas...
Une femme, un homme.
Un face à face durant quelques heures, où d'une manière assez impulsive je tente de capter cette pose singulière, la force et la présence de l'humain. De cette relation particulière , un questionnement s'établit certainement entre nous deux... Que vois-je à l'intérieur et à l'extérieur de cette personne?
Pour moi, l'homme est la force la plus fragile qui me sensibilise, une individualité, un renouveau inlassable, un témoin de notre société.
Cécilia MAK 2009
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Le destin artistique de Bresson:
A la maternelle, j'ai peint ce que j'aimais : mes parents, ma maison, le soleil… Ensuite, pour devenir peintre, j'ai appris à peindre ce que je voyais. Puis j'ai vu ce que j'avais peint… et j'aurais voulu voir ce que je n'avais pas peint et que je ne peindrais jamais. J'ai pensé que ce qu'il me fallait peindre, c'est ce que je ne voyais pas : la face cachée de la lune, la plage sous les pavés, le passé inconnu et l'avenir incertain, et l'ailleurs.
J'ai peint ce que l'on ne voudrait pas manquer, depuis l'âge des cavernes, dont les parois sont couvertes du gibier désiré, comme les murs de nos musées le sont de belles femmes nues.
Quand finalement j'ai eu peint tout ce que j'aurais voulu et que je n'ai pas eu –presque tout-, je me suis que, plutôt que de s'épancher sur des désirs irréalisables, mieux valait inventer des désirs nouveaux, des plus inimaginables, inconcevables, irréalistes et illégitimes, inexprimables et donc incommunicables.
Alors, je peins le désir de l'inatteignable. J'y prends du plaisir, mais cela ne va pas sans souffrir. Et le tout fait des souvenirs, comme le chante Voulzy.
Je ne peins pas pour passer le temps… je peins le temps! Pour le capter : car finalement, le temps, c'est ce qui nous manque le plus. En peignant des morceaux de temps, j'en crée (pour tout le monde).
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